tête à claque
C'est ... une spèce d'état des lieu]
Besoin d’écrire, encore. Filets de mots.
Voulez-vous des virgules à l’huile ?
Elle appuie doucement sur les touches du piano pour composer la mélodie – vacances – de ses rêves. Je ne suis jamais partie en voyage.
Mots inaptes à faire sens. il me reste le dépôt, comme le fond d’un cours d’eau pendant la sécheresse : pierres polies qui serpentent dans la prairie, algues jaunies et poissons morts.
J’ai compris – obscurément – une voix m’a chuchoté à l’oreille la raison de chaque chose, mais les blessures s’étendent, béantes, abandonnées sous le soleil de midi. Comme un fond d’eau groupie qui finira par s’évaporer, laissant seulement une tache brune sur la terrasse, que la pluie et le temps effaceront. Il suffit de mettre la table dessus.
L’eau glisse dans mes cheveux, un souffle sur la plage, c’est toujours la même histoire, mais je n’en ai jamais entendue la fin. Je me suis échappée, ou j’ai cessé d’écouter, avant.
J’aurais aimé hurler mais je suis restée comme muette – impressionnée peut-être ou avec l’obscure pensée que ce n’était pas à moi de parler, qu’il y avait d’autres personnes, d’autres priorités… Idiote, je suis forcément.
Et la gargouille terrifiante… moquerie. Arme infaillible. Je suis si mal protégée !
Moquerie. Ironie.
Peur. Je suis vulnérable… je suis vulnérable
Et encore cette terreur immense de l’année prochaine… j’ai mal au ventre à chaque fois que j’y pense, la gorge serrée, et oppressée… Je tremble de terreur, j’avance droit vers l’inconnu, brillant et lointain, je n’ai jamais aimé ça, et je tremble… j’ai plus peur que je n’arrive à l’exprimer… angoisse.
Je vais me retrouver, petite et fragile, projetée hors du cocon magnoludovicien, précipitée dans la jungle de la fac de médecine, au milieu de tous ces gens… Terreur. Ce ne sera plus donc, les gentils et sages magnoludiviciens, si raisonnables et si « classiques » ce sera simplement tout le monde, et n’importe qui. Et je tremble, obscurément… Ce ne sera plus les profs… ce ne sera plus une copie palotte des profs du collège, attentifs et « chouchoutant » mais simplement une silhouette derrière un bureau au débit régulier, lointaine et inaccessible. Ce ne sera plus la chaude ambiance et l’atmosphère confortable du lycée ou du collège, mais le démerde-toi dla fac !
Longues tirades. Il y a, et je le sais, des peurs irréfléchis, non fondées, mais aussi de la vérité… Parce que je me sens petite et naïve et absolument pas préparée à affronter des étudiants de 20ans… Parce que je me sens naïve et innocente, et si j’ai bien appris mes cours de physique, llg ne m’a préparée au reste….
conneries
Et en même temps je sens, je sais obscurément, que ce sera bien, que ça va être génial, que cela ne peut pas être autrement et que je vais m’y plaire ! m’épanouir, avec plein de nouveaux horizons à découvrir… je le sens ou je le sais, on me l’a dis et je suis optimiste…
J’ai peur, une peur irraisonnée, cela me fait un peu de bien de le dire… j’aimerais connaître quelqu’un qui serait passé avant moi et qui pourrait tout me raconter, pour mettre des mots et des images, à la place du grand vide et de l’imagination…
J’ai peur, de tout… Mais quand j’ai dis que je n’avais plus d’aiguillon, c’était faux : depuis un ans, depuis septembre, je suis aiguillonnée par le concours de médecine, et il faut que je me calme, sinon je serais beaucoup trop stressée…
Donnez moi la main, montrez moi le chemin, … dîtes moi comment faire, que faire, où chercher de l’aide…
Et il y a une voix qui dit « mais de toute façon lise il faudra trouver toute seule ». Oui, je trouverais seule, au final, je peux me débrouiller.
J’ai peur. Jpourrais prendre dès maintenant des pilules contre le stress. Et je vous ai même pas parlé du concours, seulement de la rentrée.
Ou alors plonger moi la tête dans l’eau, parce que finalement c’est sûrement la meilleure solution.
Incorrigible.
Je me trouve incorrigible et insupportable. Mais ça change rien.
2 commentaires:
Elle s'approcha de la petite fille aux longs cheveux d'ange, un ange méditerranéen, des cheveux longs et noirs et soyeux et épais.
Elle était tentée de lui tracer la route, l'aider; elle voulait l'aider, qu'elle n'ait plus à se poser de question. Mais une Force supérieure l'en empêchait. Pas celle de la Raison. Pas celle de la Curiosité. Non, juste la foi en la vie, toute petite flamme qui brûle en chacun de nous, et rejaillit plus vive encore chaque fois qu'on la croît cendres. Elle tendit son oreille et écouta le murmure de la flamme dans le vent:
"Moi je ne brille qu'à très faible distance. Je ne suis pas celle qui soulève délicatement le voile de l'Obscurité, je ne suis pas celle qui lutte contre le Mystère. Je ne suis pas un guide, mais juste un repère. Une lumière intérieur en laquelle il faut croire quand on avance à pas de loup dans une jungle hostile, qui deviendra un jour simple jardin apprivoisé."
Elle s'approcha de la petite fille, lui prit la main, et lui murmura à son tour: "Il n'est pas aussi difficile que tu le crois d'indiquer le chemin. D'orienter vers un point fixe, un Saint Graal Ultime. Mais je ne le ferais pas. Car tu dois découvrir que ce qui compte, ce n'est pas le but, c'est le chemin. L'Essentiel n'est pas de connaître, mais d'apprendre à connaître."
La petite fille serra la main, puis la relâcha, et partit. Les Yeux fermés, elle commençait enfin à voir.
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous, te dire que les mechants, c'est pas nous...et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arreter, repartir en arrière ; te raconter enfin qu'il faut aimer la vie, et l'aimer meme si le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants...
(-renaud)
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