jeudi 28 septembre 2006

Pic


Parce que j'ai la flemme des mots.


Avignon 2006


De vielles photos

désordre des affiches et de la fac, mais ça n'a pas la même ambiance, et je ne sais pas quoi penser - peur d'un jugement hâtif - ?

ces joues sales qui me hantent, ses grands yeux noirs et cette autre enfant qui se meurt, aussi.

dimanche 17 septembre 2006

(des)souterrée

Sur un ton joyeux, enjoué - qu'est ce donc qu'on enterre? des trésors, pour les protéger. des gens, aussi, mais il y a Kill Bill pour le gommage ensuite. on enterre sa vie de garçon, de jeunes filles (allez, plus que ... 275348 bises ! - non, je ne vais pas encore me marier). On s'enterre dans un trou perdu. On se terre. On se pomme, on se bigmac, et oui, la terre est au centre du monde.
Everybody hurts - saloperie de shuffle - saloperie de chanson.
Ce que je veux dire au juste, je ne sais pas. d'accord, je m'enterre. je me terre. d'accord, je l'aurais, ce concours. d'accord, j'arrête. d'accord. Je veux bien faire tout les sacrifices, mais pas celui là. pas celui là.
Vous, toi, vous, je vous garde. j'échange toutes mes heures d'ordi, mes lectures et la vie, j'échange mon sommeil et mon chat si il le faut, mais JE VOUS GARDE.
Ce n'est pas tant que j'ai peur de vous perdre, non, j'ai peur de vous voir vous éloigner. de perdre cette complicité, cette amitié peu à peu, insidieusement. par lambeau. me rendre compte que voilà. Il n'y a plus que des corps et des voix, réconfortantes, certes, mais insuffisantes, à la place des amis.
Je m'enterre, d'accord.
C'est que je hurle à l'interieur et que je ne sais pas quoi faire. je refuse et je n'y crois pas. mais je refuse quand même.
Et si vous dîtes que je suis mimi je hurle.

[je vais très bien hein. déterminée à pas faire de conneries. prête à affronter l'amphi je crois. prête à m'enterrer, à travailler, prête. (je crois)]

samedi 9 septembre 2006

Dé-

Oh, lisélisé
(Sur l'air des Champs Elysée, de Jo Dassin)

Je voltigeais sur l'avenue,
Le bec ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire coin-coin
A n'importe qwack
N'importe qui, et ce fut qwack
Et je t'ai dit n'importenawak
Il suffisait de te quacker
Pour te faire marrer.

Oh, lisélisé, badabadabam
Oh, lisélisé, badabadabam
Au soleil, sous la pluie,
En Bretagne ou à Paris
Il y a tout pour faire marrer
Chez lisélisé

Tu m'as dit "J'ai rendez-vous
Dans un appart' avec des fous
Qui squattent la guitare à la main
Du soir au matin."
Alors je t'ai accompagné
On a squatté, on a ghlandé
Et on n'a même pas pensé
A s'embrasser

Oh, lisélisé, badabadabam
Oh, lisélisé, badabadabam
Au soleil, sous la pluie,
En Bretagne ou à Paris
Il y a tout pour faire marrer
Chez lisélisé

Et au matin, sur le boul'vard,
Entre Saint-Michel et Mouf'tard
Une bande d'amis tout étourdis
Par la la longue nuit
Et de Soufflot à l'Odéon,
Sonnez trompettes, tournez violons
Tous les canards du coin du jour
qwackent l'amour !


Oh, lisélisé, badabadabam
Oh, lisélisé, badabadabam
Au soleil, sous la pluie,
En Bretagne ou à Paris
Il y a tout pour faire marrer
Chez lisélisé

Oh, lisélisé, badabadabam
Oh, lisélisé, badabadabam
Au soleil, sous la pluie,
En Bretagne ou à Paris
Il y a tout pour faire marrer
Chez lisélisé

lsh
capantégénialissimépoustouflantlsh

Une nuit...

"Vous me manquez les filles."
Quand les portables ne marchent pas...
jeudi 7 septembre, 22:41

samedi 2 septembre 2006

si vite...

C’est un vieux souvenir, mais il y a tant de choses qui changent qu’il semble temps de le ressortir.

Au printemps, le calme du soir, le jour se couche tendrement, le ciel a la douceur de ma couette, peut-être un souffle d’air dans le jardin – s’allonger dans l’herbe, les bras en croix, sentir la terre dans son dos, les brins d’herbe chatouillent mes jambes et mes joues et du sol s’élève une odeur fraîche, vivifiante, imprégnée de la chaleur du soleil, de l’ombre des pierres et du corps chaud du chat assoupi.

La Lune est peut-être levée à droite de la petite maison, le jardin est plongé dans l’ombre du soir, bleutée, mon chêne, le chêne bicentenaire qui a abrité mon enfance, contre lequel je m’asseyais pour lire et qui soutenait mes vélos, là où le chat plantait ses griffes et où je regardais monter les fourmis dans les sillons bizarres de l’écorce, le chêne dont je ramassais les glands pour nourrir les enfants perdus que nous étions, derrière lequel on se cachait quand on jouait avec l’arrosage automatique, le chêne qui a abrité mon enfance allongeait au-dessus de moi ses longues branches, ses minuscules feuilles qui dansaient dans le vent et dans lesquelles la lumière du soleil chantait.

Allongée dans l’herbe, je contemplais le scintillement des feuilles, jaune d’or, vert pomme, vert crème fraîche, vert foncé parfois, dans un ballet de lumières…

Les yeux perdus dans les couleurs, émue par ce spectacle, je songeais doucement que c’était terminé, fini, envolé. On partait, certes, on déménageait, et je me rendais compte à quel point j’étais attaché à cette maison et puis, tout changeait, les Riché allaient à Washington, une ville dont je ne connaissais pas même le nom, Karla filait à Orléans quand je pensais me rapprocher d’elle, mais cela …

Là, à ce moment, j’ai senti que l’enfance me glissait des doigts, restait dans cette grande et belle maison, dans le mur que j’escaladais, le cage d’escalier où on se cachait, dans la petite table et dans le vélo déglingué avec lequel on faisait des cascades, dans le grenier où on jouait à la maman et dans le salon où je dansais le dimanche sur la musique de papa. Mon enfance me glissait des doigts, restait dans le tas de fumier et dans Maman discutant sur les marches en fumant, dans le vert tendre du bambou et dans les feuilles mortes qu’on ramassait à l’automne, en râlant.

Je me rappelle l’odeur de l’herbe, les larmes aux yeux, l’enfance qui dévalait, comprendre que c’était fini, réaliser à demi mot que je ne reviendrai jamais dans la grande maison de fontenays, je me rappelle aussi que je ne voulais pas l’oublier, ce moment.