jeudi 17 janvier 2008

le Bal

J'ai gagné quelques rides entre les sourcils. Mais j'ai gagné. A ce jeu dangereux de chat et de souris, où il faut, comme dans Matrix, être bien convaincu que les balles n'existent pas et ne pas céder un pouce du terrain.

Vous avez lu le Bal? C'est une jeune fille de 14ans, maigre et blanche, tourmentée par sa mère, qui voit en elle une rivale. Sa mère donne un bal, qui établira sa nouvelle aisance, sa promotion sociale. Elle confie à sa fille les enveloppes à poster, et la demoiselle les jette à l'eau et les regarde tomber comme des confettis. Le jour du bal vient. L'excitaion, puis l'impatience, puis l'angoisse, puis le désespoir. Et la jeune fille, diaphane, durcie par sa mère et vengée d'elle, pour l'instant, vient la consoler, au milieu des rêves déchus et des espoirs brisés. Par elles.

Je pars au Burkina Faso. En Août parce que c'est ce qui m'arrange. Je ne peux pas aller huit jours en vacances avec eux aux States, même si c'était convenu. J'irai cinq et même pas du tout, si je peux. Je suis, comme dit Pierre, une vraie bourgeoise bobo du 6e, pure souche. Peut-être plus profondément que lui. Maman, en octobre, a déjà déchainé toute sa violence sur moi, apparemment, elle n'en avait pas en stock ce soir. C'est fini, presque. Et pour faire mal aux gens, il ne faut pas les aimer de trop.

J'ai tenté de préservez mon grand frère, si fragile derrière tous ses muscles. Je crois que de ce point de vue c'est raté. A certain endroit, je suis dure, presque implacable.

Je ne sais même pas si il faut me croire...

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