mardi 29 janvier 2008
dimanche 27 janvier 2008
4 minutes
- Quand tu verras ma soeur, la princesse Marie, vous vous entendrez très bien, dit-il. Peut-être as-tu raison de ton point de vue, ajouta-t-il après un silence. Mais chacun vit à sa façon : tu as vécu pour toi seul et tu dis que tu as failli gâcher ta vie et que tu ne connais le bonheur que depuis que tu as commencé à vivre pour autrui. Et moi j'ai éprouvé l'inverse. J'ai vécu pour la gloire (et qu'est ce que la gloire ? Toujours ce même amour pour les autres, le désir de faire quelque chose pour eux, le désir d'obtenir leurs louanges). Ainsi j'ai vécu pour les autres et je n'ai pas failli gâcher ma vie, je l'ai complètement gâchée. Et j'ai retrouvé la paix depuis que je vis pour moi seul.
- Mais comment vivre uniquement pour soi ? insista Pierre en s'échauffant. Et votre fils, et votre soeur, et votre père ?
- Mais c'est toujours moi, ce ne sont pas les autres, dit le prince André. Les autres, les proches le prochain, comme vous les appelez, toi et la princesse Marie, c'est la source principale de nos errements et du mal. Le prochain, ce sont les paysons de Kiev auxquels tu veux faire du bien.
Il regarda Pierre d'un air railleur, provoquant. Visiblement, il le défiait."
La Guerre et la Paix
jeudi 17 janvier 2008
le Bal
J'ai gagné quelques rides entre les sourcils. Mais j'ai gagné. A ce jeu dangereux de chat et de souris, où il faut, comme dans Matrix, être bien convaincu que les balles n'existent pas et ne pas céder un pouce du terrain.
Vous avez lu le Bal? C'est une jeune fille de 14ans, maigre et blanche, tourmentée par sa mère, qui voit en elle une rivale. Sa mère donne un bal, qui établira sa nouvelle aisance, sa promotion sociale. Elle confie à sa fille les enveloppes à poster, et la demoiselle les jette à l'eau et les regarde tomber comme des confettis. Le jour du bal vient. L'excitaion, puis l'impatience, puis l'angoisse, puis le désespoir. Et la jeune fille, diaphane, durcie par sa mère et vengée d'elle, pour l'instant, vient la consoler, au milieu des rêves déchus et des espoirs brisés. Par elles.
Je pars au Burkina Faso. En Août parce que c'est ce qui m'arrange. Je ne peux pas aller huit jours en vacances avec eux aux States, même si c'était convenu. J'irai cinq et même pas du tout, si je peux. Je suis, comme dit Pierre, une vraie bourgeoise bobo du 6e, pure souche. Peut-être plus profondément que lui. Maman, en octobre, a déjà déchainé toute sa violence sur moi, apparemment, elle n'en avait pas en stock ce soir. C'est fini, presque. Et pour faire mal aux gens, il ne faut pas les aimer de trop.
J'ai tenté de préservez mon grand frère, si fragile derrière tous ses muscles. Je crois que de ce point de vue c'est raté. A certain endroit, je suis dure, presque implacable.
Je ne sais même pas si il faut me croire...
lundi 14 janvier 2008
Into The Wild
Envie de tracer la route jusqu'à la Chine au moins, en passant par Berlin, Saint-Petersbourg, la Sibérie et l'Inde. Avec une voiture, un appareil photo, un ordi, un cahier, et le don de parler aux gens et de taper la discut à tous les gens sur mon chemin.
Ce serait différent des voyages parentaux, translation au bout du monde, mais sans quitter leur cage de billets verts. Peut-être que je suis trop sévère et que c'est juste une excuse parce que je ne sais pas parler aux gens... alors que j'aimerais tant !
Alors, jusqu'en Asie, de l'Atlantique au Pacifique, quelqu'un m'accompagne? Et ptet au-delà, si la voiture peut passer l'Océan.
Il s'agit toujours de gagner ce que je n'ai pas, pour atteindre des limites qui ne sont pas les miennes...