dimanche 22 octobre 2006

"Recherche scientifique : la seule forme de poésie qui soit rétribuée par l'Etat." ^v^
Jean Rostand


Envie de rêver, de m'appesantir sur un mot, de butiner dans mes cours, envie de retracer l'histoire d'Altlas et d'Axis, d'écrire ma mythologie du coprs humain... mais j'ai toute une vie n'est ce pas? Là, il s'agit juste de faire taire la fatigue et de poursuivre...
Dans la caverne d'Ali Baba ?
Il y a du soleil sur ma table et des postals en chemin, quelques sourires et de bonnes voix encadrées sur les murs, et un petit canard qui bat des ailes pour que s'envolent les feuilles de cours, les feuilles d'automne...

Et n'oubliez pas

vendredi 13 octobre 2006

faahaaac

4 semaines déjà. Si vite, et si vite le concours, il ne faudra pas louper le train.
On est habitué maintenant, à ne plus voir Lucile, à ne plus croiser Alex à la sortie de chaque salle de cours, à ne plus retrouver ish dans la queue de la cantine. On est habitué au tumulte des amphis, on a quelques réflexes, on est un peu moins paumé, un peu moins effrayé... On n'était pas sûr de vouloir, mais bon, on a grandis, ça nous ferait bizarre de retrouver les profs qui nous prennent par la main et qui nous donnent les méthodes pour y arriver, on se sentirait petit et con, on aimerait pas vraiment...
Aperçu de la grande cour inondée de soleil, de l'atmosphère de llg...
C'est faux n'est ce pas... je retournerais volontier m'asseoir sur les bancs, avec tout le monde, tout mon monde à portée de main, se sentir chez soi exactement... Enfin, voilà, je m'approprie tant bien que mal cette fac trop grande et trop bruyante, trop pleine et trop sombre, tout ça pour dire que je me retrouve le soir, les oreilles écorchées par le bruit incessant, dégoûtée de remuer ces noms et ces lettres que je ne comprends pas (glutaraldégyde et tétroxyde d'osmium, pelvis parisien, diffusivité et pression...) et le coeur un peu serré toujours.
Tout ça pour dire...
Ces vacances qui approchent et que je regarde venir, fascinée, même si elles ne me concernent pas, la routine qui s'installe, l'étrange Noël que je vais passer et comme la musique douce, le folle espoir que cela soit la seule année...
Je dois fatiguée, je sens le ressort faiblir...


Glutaraldéhyde et acétone,
Imidazole et bon Vendredi 13 !


Oh, et s'il vous plait, arrêter les KHagneries, enlevez les kh, jme sens exclue... j'ai pas une âme de khagneuse, et j'en veux pas, j'en veux pas, pour une fois que jme demande pas pourquoi jsuis là...

dimanche 8 octobre 2006

friend is a four letters word....

Jpensais pas que la maison en serait chamboulée comme ça.
Orgies - la semaine dernière, dégoût de l'âme devant cet étalage fétide de souffrance, de douleur et de chagrin, devant cette moisissure conservée - et la croûte rose, dorée du Mondor qui m'appelait à l'autre bout de la table - la semaine dernière, panel de sensations nouvelles et surtout, cette arnaque immense, en bon quack doctor, arnaque de ces larmes que je versais sur mon petit moi - et cette pensée puissante "A quoi bon être médecin si on ne peut pas empêcher une gamine de treize ans de mourir d'un arrêt cardiaque, à quoi bon être psychanaliste devant tant de souffrance?" - et toutes ces phrases lachées innocemment, qui m'ont fait l'effet de giffles ou de coups de poing dans le ventre - pourquoi ils m'ont fait craqué? - cette grande arnaque - ils étaient satisfaits, j'ai payé mon tribut de larmes à leur souffrance - et Pierre, mon Pierre, qui ne sait pas reprendre pied, qu'est ce donc qui lui a fait si mal? Je ne les comprends pas du tout, tous, mais pour Pierre j'aimerais comprendre
Et friend is a four letter word - juste une chanson - tant de chamboulement pour ces mots à cinq lettres, Clara, death, ces mots... Ils me semblent vide de sens, peu puissant, et pourtant ils ont déclanché une spirale - Tourbilloner avec Toi et s'enfuir ensuite dans les voiles de couleurs?
Et hier encore - folie des grandeurs de maman - quelques pas chancelants dans l'appartement, des grands plats de raisins superbes, gonflées de jus - le ventre de Paris - des glaces fondues et des verres vides sur la table, au milieu d'un cimetière de serviettes froissées, des gerbes de fleurs, à la cuisine, des immenses plats de patés à peine entamés, des saladiers de légumes cuits à moitié vides, spectres des orgies romaines et de l'ennui des cours de latins - et là-bas, tassé dans un coin du salon, quelques adultes et mes frères discutant encore, debout, à 1h du matin - et quelques minutes plus tard, le son du piano, à 1h du matin oui, qui laisse échapper ses notes jusqu'à ma chambre - et dans ma tête, Papa toujours si fier, qui pousse Nathan à jouer, à s'afficher, Nathan qui s'exécute quel que soit l'heure pour recevoir l'approbation général... et papa au piano, ça donnerait quoi?
Friend is a four lettre word et cela me hante encore, Maman qui sort les photos pour montrer comme on était mimi, le portrait de Clara apparu au milieu du salon, un poème sur l'eau pétillante et cette débauche de nourriture le soir - non je ne les comprend pas. Je ne comprend pas et tout change et chamboule - étrange... - je devrais travailler, jusqu'à tituber vers mon lit - plus de pensées, plus de scrapula, rien que de la physique - mais voilà, je n'y arrive pas.

Juste besoin de parler, pour espérer que le magnétophone s'éteigne dans ma tête - oh, un mot, je veux bien...